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Le domaine de Cottinville a appartenu à la seigneurie de Fresnes, du XIIe siècle jusqu’à la Révolution. La Ferme est acquise par l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés au XVIIIe siècle avant d’être revendue à des riches bourgeois après la Révolution.
Cette ferme était la plus grande de la commune, on y cultivait des plantes fourragères, des pommes de terre, des légumes verts, de la vigne et des arbres fruitiers. C’est en 1911 qu’on y fait travailler le plus grand nombre d’employés (3 charretiers, 1 cuisinière, 1 jardinier et 12 ouvriers agricoles). Elle a été exploitée par de nombreux propriétaires successifs jusqu’à son acquisition par la ville, en 1979. Témoignage du passé rural en milieu urbain, elle possède aujourd’hui une vocation culturelle affirmée. En effet, elle abrite le Conservatoire à rayonnement départemental Jean-Jacques Werner (CRD), l’écomusée du Val-de-Bièvre et la salle de spectacles de la Grange Dimière.
Selon toute vraisemblance, le site de l’actuelle ferme de Fresnes est habité depuis le XIIe siècle, puisque la seigneurie de Fresnes est mentionnée pour la première fois dans le cartulaire de Longpont en 1150. De 1197 à 1206, Dame Trembourg et Sieur Raynaut sont les propriétaires légaux et titulaires de la ferme de Fresnes et du domaine de Cottinville.
Nous n’avons pas d’informations précises sur les bâtiments à cette époque, mais il est attesté que le domaine de la seigneurie possédait une ferme importante qui constituait le manoir d’habitation et l’exploitation agricole. D’ailleurs un grand nombre de documents mentionnent jusqu’à la Révolution le terme de maison seigneuriale.
La ferme de Cottinville fait partie de la réserve de la seigneurie : baillée à ferme par le seigneur. La réserve semble avoir été exploitée directement par les seigneurs de Fresnes jusqu’au XVIe siècle. Au XVIe et XVIIe siècle, ils sont baillés temporairement, l’exploitant payant alors en argent et en nature.
On parle de ferme abbatiale, l’abbaye de Saint-Germain-des-près en étant le propriétaire. Ensuite, elle sera appelée ferme de Fresnes, mais l’usage courant lui donnera le nom de l’exploitant.
Le seigneur de Fresnes en reçoit le bénéfice de ses terres sous forme de redevance, il s’agit de la Dîme lorsque le propriétaire est membre du clergé. Aucune mention de grange dîmière n’apparaît dans les textes, mais il est vraisemblable que la grange actuelle ai eu cet usage à partir du XVIIème siècle.
La ferme est disposée selon le plan carré typique des fermes de l’Hurepoix. En 1764, la cour était plus petite d’un tiers, la grange fermait ainsi qu’un bâtiment servant de lavanderie, fournil, grenier et deux chambres fermaient le côté est, sur une ligne équivalente à l’actuel logement du gardien. Entre la grange et ce bâtiment, il devait y avoir une porte cochère donnant sur une arrière cour avec deux bâtiments en angle. De nouveaux bâtiments apparaissent qui vont fermer cette arrière cour dès avant 1787.
A cette époque, était présent et sans doute depuis très longtemps, un colombier pourvu de 2 000 boulins (loge à pigeon). Il disparaît entre 1790 et 1811. Il est vraisemblable que ce symbole du pouvoir féodal a été rasé pendant la période révolutionnaire, puisqu’il était en bon état en 1790.
La grange est rasée et reconstruite dans la disposition actuelle : la cour et l’arrière-cour fusionnent. Une tour carrée est mentionnée ; elle doit dater du XVIIe siècle et devait avoir fonction d’escalier qui n’avait pas d’ouverture sur l’extérieur et devait se situer à l’angle du logis seigneurial.
Les bâtiments les plus anciens sont sans doute la bergerie, l’écurie et le logement : ils existaient au milieu du XVIIIe siècle et pourraient être antérieurs au XVIIe siècle. L’ensemble des bâtiments a subi de nombreuses modifications.
Le domaine seigneurial de Cottinville comprend des terres attenantes à la maison seigneuriale d’une surface totale de 26 hectares et 13 ares, partiellement ou totalement closes de murs. Sur ces terres appelées Clos la Garenne, se trouvent deux glacières en 1787.
La disposition des bâtiments change peu. Seule leur affectation évolue, en même temps que les techniques agricoles, les stratégies de production, mais aussi la société.
Ainsi, on passe successivement de l’agriculture non mécanisée, associant polyculture et élevage, à une agriculture mécanisée, puis un abandon de l’élevage, une réduction de la diversité culturale, puis une cessation totale d’activité agricole. Au moment de son abandon en 1979, la ferme est le siège d’un grossiste en pomme de terre qui n’exploite que quelques hectares de terres.
La ville de Fresnes décide d’acquérir la ferme et de la transformer en espace culturel comprenant notamment un écomusée. La Grange Dîmière sera aménagée en salle de spectacle en 1982. Viendront ensuite l’Écomusée (1984) puis l’École Nationale de Musique (1987), aujourd’hui Conservatoire à Rayonnement Départemental (CRD).
Elle date de 1992 avec la réfection des toitures des anciens bâtiments de logement et l’extension dans l’axe de la salle d’exposition de l’écomusée.
L’église Saint-Éloi fut bâtie au XIIe siècle à l’emplacement d’un oratoire très ancien, situé à la limite de la seigneurie de Cottinville, vraisemblablement à l’emplacement de l’actuelle chapelle de la Vierge. Le village de Fresnes fut ensuite érigé en paroisse au XIIIe siècle à partir de la cession des biens au chapitre de Notre-Dame en 1211 et devient “Sanctus Elipius de Fraxinis” rattaché au doyenné de Linas.
C’est à ce moment que s’édifie l’église consacrée à Saint-Éloi, évêque de Noyon, ministre de Dagobert. L’origine de l’église Saint-Éloi est donc fort ancienne mais les restaurations successives qu’elle a subies ne permettent plus de lui assigner un style bien déterminé.
D’ailleurs, seul le chœur appartient à l’époque de la fondation. Tout le reste a été reconstruit au XVIe siècle comme l’atteste une inscription apposée sur la face extérieure de la base d’une tourelle qui flanque le bas-côté méridional. Il est écrit :
Ont faict asseoir la
Première pierre le XIIIIe
Jour de May 1538
La cloche dont le comte de Clermont et son amie, mademoiselle Leduc, furent les parrain et marraine en 1749, existe encore. Cependant, le clocher fut reconstruit depuis (le 10 juin 1818, les matériaux de l’ancien clocher furent adjugés au prix de 134,50 F).
Si les curés furent nombreux à se succéder depuis 1268, il faut particulièrement citer l’abbé Galpin, curé pendant la Révolution, nommé secrétaire de mairie qui prononça à l’occasion de la remise d’un drapeau à la Garde nationale de Fresnes, un discours sur le thème “Union, prospérité, sûreté”, discours dont l’impression fut votée à la demande des différentes gardes nationales présentes.
L’église a continué à subir alternativement dégradation, réparations et travaux :
La décoration extérieure a été réalisée en 2003 par le sculpteur Stéphane Daireau.
La mairie, située place Pierre et Marie Curie (autrefois, place de la Mairie), a été construite en 1887, l’architecte était Monsieur DUBREUIL.
Auparavant, la mairie se tenait dans une salle prise en location ainsi que l’attestent les budgets communaux portant une dépense annuelle de 30, puis de 40 francs pour le loyer.
Il en fut ainsi jusqu’en 1840, époque à laquelle le département pourvut la commune d’un bâtiment situé en face de l’entrée principale de l’église Saint-Éloi pour en faire une mairie à condition d’en fournir l’ameublement.
Dans sa séance du 2 septembre 1884, le conseil municipal adopta les plans d’un nouvel édifice plus vaste devant accueillir l’école des garçons, celle des filles et le bureau de poste. Il vota un crédit de 87 406,62 francs réparti comme suit :
Comme souvent, une fois achevés, les travaux s’élevèrent à une somme supérieure à ce qui était prévu. Le décompte définitif fut approuvé par le conseil le 26 février 1888 et arrêté à 96 764,66 francs.
Le nouveau bâtiment, construit en pierre meulière et briques abritait la mairie, les écoles et les bureaux de la poste et du télégraphe.
La bibliothèque municipale publique, fondée en 1881, occupait une salle de la mairie en 1897.
En 1897, la municipalité décida d’ajouter une aile de bâtiment affectée à l’école des filles et à l’école maternelle en prévision de l’accroissement de la population scolaire suite à la construction de la prison. Elle décida également de la construction d’une salle du conseil et des fêtes, attenante à l’arrière du bâtiment central, d’une longueur de 20 mètres sur 9 mètres de largeur.
Des agrandissements successifs ont transformé la mairie :
Toutes ces transformations, entreprises en fonction de l’accroissement parfois très rapide de la population, ont permis d’étendre peu à peu, les services administratifs municipaux à l’ensemble des bâtiments obligeant d’abord les écoles puis le bureau de poste et enfin, la bibliothèque, à s’implanter ailleurs.
Des groupes scolaires furent édifiés près des immeubles et résidences nouvellement construits dans différents quartiers de la ville.
Le nouvel Hôtel des Postes fut inauguré en 1972, situé à l’angle de la rue Auguste Daix et du boulevard Jean Jaurès. La bibliothèque, inaugurée en 1977, s’installa rue Maurice Ténine.
De nombreux aménagements intérieurs ont accompagné ces changements répondant aux besoins d’une population qui a connu plusieurs phases d’accroissement spectaculaire :
En 1886, on recensait 615 habitants, 853 en 1896 et 2 379 en 1901 après la construction de la prison. Puis,
Si, de nos jours, l’Hôtel de ville se trouve décentralisé par rapport à l’ensemble du territoire communal, c’est en raison de la poussée urbanistique des années soixante car les terrains constructibles étaient plus nombreux au nord de Fresnes.
Pour rapprocher l’administration des habitants du nord de la ville, la municipalité décida, en 1971, d’implanter une mairie-annexe, rue Émile Zola. Cette expérience ne dura que quelques années faute d’une fréquentation suffisante. Il en fut de même pour le bus aménagé en mairie-annexe, qui se déplaçait dans différents quartiers de la commune.
Dans le cadre de la rénovation du centre-ville, la municipalité envisagea la construction d’une cité administrative afin de regrouper autour de la mairie, tous les services des administrations implantées à Fresnes (jusque-là, de façon assez précaire dans des préfabriqués), pour faciliter les démarches et l’accueil du public.
C’est ainsi qu’en janvier 1989, le maire de l’époque, Gabriel Bourdin inaugurait le Centre administratif, aboutissement de longs efforts pour rendre réalisable ce projet.
Le Centre regroupe le Centre communal d’action sociale (CCAS), prochainement la police municipale, le Centre Médico-psychologique du centre hospitalier Paul Guiraud. Ces administrations ne dépendent pas de la commune, c’est leur administration de tutelle qui est responsable de leur hébergement mais la municipalité a privilégié l’amélioration du service public en réalisant ce centre.
Le domaine de Berny apparaît pour la première fois dans les écrits en 1422, puis ensuite en 1520. Les Brûlart, une famille de parlementaires, en sont alors les propriétaires et le château subit quelques modifications mineures. En 1623, Pierre Brûlart de Sillery, deuxième du nom, hérite du bien et entreprend de grands travaux qu’il confie au jeune François Mansart (1598-1666), célèbre architecte. Il concevra l’église Notre-Dame du Val-de-Grâce et le château de Maisons-Laffitte. À Berny, il modifie les ouvertures, crée un pavillon central ainsi qu’un pavillon pour l’escalier.
Le château de Berny et ses terres deviennent ensuite la propriété de Pomponne de Bellièvre (1529-1607), président du Parlement de Paris et ambassadeur du Roi. Il y recevra les conjurés de la Fronde, mouvement d’opposition à la monarchie absolue du jeune Louis XIV.
En 1653, Hugues de Lionne (1611-1671), diplomate et ministre des Affaires étrangères, devient le propriétaire du château. Il est connu pour avoir négocié le traité des Pyrénées (1659), mettant fin à la guerre de Trente Ans. Dans son château de Fresnes, il donne de somptueuses fêtes. Les jardins et leurs arbres fruitiers sont réputés dans toute la région. À sa mort, son fils hérite du domaine qui est alors en plein âge d’or. En effet, le 12 août 1675, celui-ci vend 70 orangers de son parc à Louis XIV pour 4 500 livres. Dix ans plus tard, en 1685, les ambassadeurs du Siam (Thaïlande) logent au château quelques jours avant leur visite officielle à Paris. Mais il semble que le domaine souffrît de leur passage. Le château est mis en vente la même année.
L’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés achète alors le château de Berny et ses terres pour en faire une résidence de campagne pour ses abbés. Le domaine accueille alors le cardinal Guillaume de Furstenberg (1629-1704) qui y mena une vie de… libertinage. Il fit néanmoins décorer somptueusement les bâtiments et le parc en y ajoutant des jeux et miroirs d’eau ainsi qu’un théâtre de fleurs. Parmi ces nouveaux divertissements, une escarpolette, ancêtre de la balançoire, y fut installée.
En 1737, Berny reçoit un nouveau résidant, Louis de Bourbon-Condé (1709-1771), ecclésiastique, propriétaire de l’Abbaye de Saint-Germain, mais également militaire puis plus tard académicien et haut responsable franc-maçon. Il fait appel à Robert de Cotte afin d’exécuter quelques modifications sur l’édifice. Curiosité de l’histoire, l’architecte est généalogiquement et par alliance relié à François Mansart.
Il y vit avec sa première maîtresse, Marie-Anne de Camargo (1710-1770) puis sa seconde, Marie-Elisabeth Leduc (1721-1792), danseuse à l’Opéra. Louis la logera ensuite au château de Tourvoie et viendra lui rendre hommage régulièrement. Une galerie souterraine aurait relié les deux propriétés.
Le successeur de Louis de Bourdon-Condé à la tête de l’Abbaye de Saint-Germain-des-Prés se préoccupe peu du château de Berny et celui-ci sera vendu comme bien ecclésiastique lors de la Révolution française. Les bâtiments seront détruits petit à petit dès 1808, mais le parc et les jardins subsistent et deviennent les haras de Berny. Des courses de steeple-chase (parcours d’obstacles hippiques) y sont organisées et seront très populaires de 1834 à 1893. L’hippodrome ferme la même année et les écuries seront transformées en complexe sportif, l’US Métro, en 1928.
L’étrange ouvrage présent sur cette place est un des nombreux regards techniques de deux aqueducs suivant le même tracé, l’un de la Rome antique, l’autre de la Renaissance, et arpentant les sous-sols de notre ville.
Vers la seconde moitié du IIe siècle ap. J-C, les autorités romaines de Lutèce décident d’améliorer l’approvisionnement en eau de leur cité. Avec près de 5 000 habitants, celle-ci s’étend déjà sur la rive gauche de la Seine, et les thermes de Cluny tournent à plein régime. Après différentes études, les ingénieurs décident de prélever les sources aux environs de Wissous et Rungis, à une quinzaine de kilomètres de Lutèce. Ce choix n’est pas anodin ; le lieu dispose d’une pente douce naturelle, qui permet un écoulement par gravité (1,39 mètre par kilomètre).
Construit en pierre calcaire et mortier de chaux, le monument suit la vallée de la Bièvre et parcourt ainsi les sites de Rungis, Fresnes, l’Haÿ-les-Roses, Arcueil, Cachan, Gentilly, puis ceux de la capitale jusqu’aux thermes. L’aqueduc traverse la vallée à son point le plus étroit dans l’actuelle ville d’Arcueil, avec un pont grandiose de 330 mètres de long. Ce passage servira également pour deux autres ouvrages du même type, l’Aqueduc dit “de Médicis” (XVIIe siècle) puis celui de la Vanne (XIXe siècle).
Utilisé pendant près d’un siècle, l’aqueduc de Lutèce est rénové avec plus de soin que le premier ouvrage, après une baisse de débit des sources. Les invasions barbares qui saccagent la région et la capitale signent l’arrêt de l’aqueduc, petit à petit abandonné.
Quelques siècles plus tard, la capitale s’est agrandie et les invasions ne sont plus qu’un lointain souvenir. Toutefois, l’insalubrité grandissante amène le roi Henri IV à chercher de nouvelles solutions ; ses conseillers et ministres proposent de s’appuyer sur l’aqueduc de Lutèce. Mais Ravaillac assassine le monarque, le 14 mai 1610…
Marie de Médicis, veuve royale, reprend alors le projet dans le but d’alimenter en eau les fontaines de son palais du Luxembourg. Elle donne ainsi son nom au futur ouvrage. En 1612, l’offre du maître maçon Jehan Coingt est retenue pour 460 000 livres de l’époque. Les travaux débutent le 17 juillet 1613, après la pose de la première pierre du grand regard de Rungis par le jeune Louis XIII. Les travaux durent finalement dix ans, au lieu des trois prévus, et coûtent presque le double de la somme initiale. L’eau arrose enfin les fontaines du palais en 1624. Il faudra attendre cinq années supplémentaires pour que l’ouvrage alimente les fontaines publiques et donc les Parisiens (1500 à 2000 m3 par jour).
L’aqueduc Médicis, long de treize kilomètres, comporte à sa création, vingt-sept regards permettant l’accès aux galeries pour maintenance. Trois d’entre eux se situent sur le territoire fresnois et baptisent ainsi certaines rues. Le premier de la ville, portant le numéro III, le plus grand et le plus beau, trône sur le rond-point de l’avenue du parc Médicis. Classé aux monuments historiques le 1er mai 1933, il est également le plus profond de tous, et plonge ainsi jusqu’à dix mètres sous terre. À son sommet, figure un objet étrange dont il convient toujours d’établir la nature. Tout d’abord considéré comme un théodolite (instrument d’astronomie), il s’avère en réalité être un cadran solaire selon M. Denis Savoie, ancien directeur du planétarium du Palais de la découverte.
Le second regard, portant le numéro IV, plus petit et fonctionnel, se situe dans la rue éponyme.
Enfin, le dernier regard, numéro V, est logé au sein d’une résidence privée, allée des Renardeaux (voir plan).
De nos jours, les deux aqueducs n’alimentent plus la capitale et les villes qu’ils traversent en eau potable. Toutefois, si le débit est considérablement réduit, les eaux parviennent toujours à la Maison du Fontainier (42 avenue de l’Observatoire, Paris XIVe) où trois bassins permettaient la distribution de l’eau : clergé (31%), roi de France (41%) et fontaines publiques (28%).
Un pupitre du Parcours de la Mémoire sera prochainement installé sur place. Dans cette attente, rendez-vous sur la page dédiée
Fin janvier 1941, les troupes britanniques et françaises libres attaquent puis mettent en déroute les forces italiennes à Koufra en Lybie. À l’issue de la bataille, le colonel Leclerc et ses hommes jurent de ne déposer [les] armes que le jour où nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg
. Dès lors, forts de ce serment commun, le futur général et sa 2e division blindée continueront avec détermination de viser cet objectif ultime. Campagne de Tunisie, de Normandie, de la Sarthe, Libération de Paris puis de Strasbourg… Les faits d’armes s’accumulent au palmarès de la célèbre unité.
Quelques soixante années après la Seconde guerre mondiale, un projet patrimonial émerge à Saint-Martin-de-Varreville (50), première ville traversée par la 2e DB qui débarqua à Utah Beach. En effet, Mme Lebarbenchon (maire), lassée des hommages aux troupes américaines, souhaite honorer l’unité française libre.
S’inspirant de la voie de la Liberté, commémorant les actions alliées en France, Belgique et Luxembourg, une première borne est installée à Saint-Martin-de-Varreville en 2004. Avec l’aide de la Fondation du Maréchal Leclerc et des récits de vétérans, cent-dix points de passages importants (combats, installation du QG…) sont répertoriés et sélectionnés. Bientôt d’autres villes rejoignent alors le projet et la voie de la 2e DB s’étoffe petit à petit. L’épopée du général et de ses hommes se rappelle ainsi aux passants tel un gigantesque musée à ciel ouvert qui court de la Manche au Bas-Rhin.
Dans le cas de Fresnes, la 2e division blindée s’y arrête le 24 août 1944 au soir, libérant la ville et la prison, aux mains des Allemands. Des combats font rage et l’on compte une vingtaine de morts (lire Panorama #147 et #178). Dans le projet de parcours de la Mémoire, initié en 2019, un premier pupitre, détaillant les combats de la prison, fut installé au Monument de la Libération (av. de la République). L’implantation d’une borne du serment de Koufra vient ainsi compléter ce dispositif patrimonial et inclure Fresnes au sein de ce musée à ciel ouvert. En effet, un QR Code sera bientôt disponible sur la borne et vous permettra d’en apprendre plus. La Libération de Fresnes figurera également dans le Guide vert Michelin spécial Voie de la 2e DB, récemment et dans lequel figurent quelques villes voisines.
En 2021, de nouveaux pupitres enrichiront le jeune parcours de la Mémoire de Fresnes.
Article paru dans le Panorama #187 d’octobre 2020